Nov 122015
 

Chère Mélanie,

Malgré notre alors jeune âge, c’est comme «mentors» en entrepreneuriat social que nous nous sommes rencontrés, à l’école d’été de l’INM, celle qui a eu lieu à Québec. Puis, Génération d’idées et le journal Ensemble nous ont accaparés chacun de notre bord. «Entrepreneurs sociaux», nous nous sommes suivis de loin, au-delà de toute partisanerie. Aussi me permettrai-je de te tutoyer, comme dans le temps.

L’entrepreneuriat social qui était notre point commun m’a amené à démarrer trois coopératives dont ce journal, puis maintenant à prendre la relève d’une maison d’édition. Toi, tu as choisi la politique. Forte des acquis de ta firme de marketing, tu as sauté sur le tremplin de la mairie de Montréal, et te voilà ministre. Toutes mes félicitations!

Te voilà ministre de «Patrimoine canadien – Canadian Heritage», et donc responsable du fonds de soutien à l’édition. Puisque c’est mon secteur d’activité, l’édition, permets-moi de faciliter ton entrée en poste en te fournissant quelques informations sur le terrain miné que t’a laissé le précédent gouvernement.

Figure-toi donc que, à peine quelques mois avant de quitter le pouvoir, le gouvernement Harper a émis une nouvelle directive qui impose aux éditeurs de mentionner l’aide de Patrimoine canadien – Canadian Heritage dans les deux langues, chose qui était impensable jusqu’alors. Imagine des milliers de livres en français, destinés à un lectorat francophone, et criblés d’une mention en anglais. Ça fait dur.

Je reviens d’un salon du livre, et toutes les personnes que j’ai rencontrées, auteurs, éditrices, libraires, lectrices, trouvent que cette directive est inutile et même nuisible. Au mieux, c’est de la pure provocation. Toi qui as déjà publié un livre, tu sais à quel point chaque détail compte.

On se demande même si l’intention du précédent gouvernement n’était pas de se servir du secteur de l’édition, précaire s’il en est, comme d’un champ de bataille linguistique. Provoquer une levée de boucliers, puis humilier publiquement la défense du français au Québec pour se faire du capital politique dans le reste du Canada, en faisant oublier le désastreux bilan de leurs dix années au pouvoir. Imagine… c’était peut-être ça, l’agenda des Conservateurs.

Ou encore, une fois ce terrain conquis au bilinguisme, il suffirait de demander la même chose aux producteurs de films, aux maisons de disques, aux entreprises du spectacle, aux médias d’information. «Bienvenue au Festival de la Chanson de Tadoussac, nous tenons à remercier l’aide financière de Patrimoine Canadien – We’d like to thank Canadian Heritage for their financial support.» Imagine… Tes oreilles québécoises ne grichent-elles pas?

En tout petits caractères, dans les normes d’un programme d’aide financière, Stephen Harper était en train d’ouvrir une brèche menaçant cette nation qui a pourtant été reconnue par son gouvernement, et cette brèche peut mener à un conflit comme ceux qu’on a vécus pendant les années 1960 et 1970, avant qu’on se dote de la Charte de la langue française (loi 101) qui protège notre langue officielle, le français. Cette nouvelle directive du gouvernement conservateur exige en effet des artisans de la culture québécoise qu’ils contreviennent à la loi 101. C’est inadmissible.

Tu as le pouvoir d’annuler très facilement cette directive et de redonner un semblant de paix linguistique à ton grand pays canadien. J’espère que cela fera partie de tes priorités.

Pour ma part, je vis déjà les impacts très concrets de cette directive ministérielle qui nous coupe d’un financement public essentiel au milieu de l’édition: deux mois d’arrêt sans chômage cet été, des heures réduites depuis, la conséquente surcharge de travail, moins de temps avec mes enfants, petits boulots pour boucler les fins de mois. «Pour le reste, il y a Visa.»

Qu’à cela ne tienne, nous continuerons à publier. Je suis prêt à faire des sacrifices pour protéger notre langue et notre culture, comme l’ont fait des générations de Québécois depuis des siècles. Nous tiendrons le siège, et la langue maternelle de nos petits enfants ne sera pas l’anglais.

Bonne chance et bon courage!

Nicolas Falcimaigne

L’auteur est président de la Coopérative de journalisme indépendant, éditeur du journal Ensemble, ainsi que compagnon à la relève des Éditions Trois-Pistoles. Il signe cette chronique en tant qu’être humain.

Déc 012013
 

Ce n’est pas l’habituel Victor-Lévy Beaulieu bagarreur qui a accueilli la presse régionale chez lui, ce mercredi d’été où il lançait Désobéissez!. À tel point qu’il fut difficile de lui arracher un portrait un tant soit peu combatif, entre anecdotes, citations et souvenirs de jeunesse, tout sourire. Non, c’est plutôt la force tranquille de la nature qui l’animait. Celle qui attend son heure pour sonner le glas d’une époque et d’une humanité schizophrène. C’est cette force qui transcende les 180 pages du livre rouge de l’écrivain pistolois. Page après page, il pose les pierres de la saine indignation, celle qui se traduit par la désobéissance.

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Avr 012013
 

À l’occasion de la tournée de consultation publique que la Coopérative de journalisme indépendant tient dans toutes les régions du Québec ce printemps, à l’approche des États généraux sur le journalisme indépendant que l’Association des journalistes indépendants du Québec organise le 28 septembre prochain à Montréal, le journal Ensemble publie une série de portraits d’entreprises de presse indépendantes, coopératives et/ou d’économie sociale qu’elle rencontre sur son chemin, sous la forme d’entrevues. Voici notre rencontre avec L’Indice bohémien, journal coopératif culturel d’Abitibi-Témiscamingue.

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Août 232012
 

Trois-Pistoles, journal Ensemble«Qu’est-cé qui s’est passé pour que ça vire de même?», répétera Mathieu Barrette, narrateur de sa pièce La Maison hantée. Évoque-t-il la suite d’événements qui a amené sa fresque légendaire à terminer seule la saison théâtrale de Trois-Pistoles? La tempête qui s’est levée sur l’Échofête et le naufrage de La Guerre des clochers ont fait de son auteur Victor-Lévy Beaulieu le pilote d’une épave. Resté à flot, la face au vent, Mathieu Barrette fixe le large avec une «tristesse sans nom» qui alourdit chacun de ses mots pourtant déjà torturés par l’histoire tragique de la Pointe-à-la-Loupe.

Aux côtés de Mathieu Barrette, Aurélie Brochu Deschênes assume un rôle de soutien plus grand que nature. Elle incarne la tenancière Florence qui gère les femmes de marins livrées aux abus des Anglais et des hommes qui fréquentent la maison, comme hantée de son vivant, pour survivre. Photo: Nicolas Falcimaigne

Aux côtés de Mathieu Barrette, Aurélie Brochu Deschênes assume un rôle de soutien plus grand que nature. Elle incarne la tenancière Florence qui gère les femmes de marins livrées aux abus des Anglais et des hommes qui fréquentent la maison, comme hantée de son vivant, pour survivre.
Photo: Nicolas Falcimaigne

À travers les tableaux enchevêtrés d’une trame narrative décousue, déroutant morcellement qui fracasse le cadre du conte, Mathieu Barrette expose l’extrême et funeste aboutissement d’un système colonial violent et corrompu. Il fait écho au Québec de nos jours, qui craque sous les neuf années d’un règne libéral criblé de scandales.

«Calice de beau pays, le Bas-du-Fleuve.» Mathieu Barrette accueille le public dans sa région natale. Au beau milieu du fleuve, trahi par Florent Basile, Antoine célèbre la beauté d’un coucher de soleil jusqu’à la noyade glacée qui l’attend, déterminé à mourir digne et heureux. Soliloque funèbre, moment d’éternité capturé par la répétition litanique qui étire la sereine angoisse du condamné. «Mort en paix, mais mort pareil Lire la suite »

Juil 282012
 

«Qu’est-c’est qui s’est passé pour que ça vire de même?», répétera Mathieu Barrette, narrateur de sa pièce La Maison hantée. Évoque-t-il la suite d’événements qui a amené sa fresque légendaire à terminer seule la saison théâtrale de Trois-Pistoles? La tempête qui s’est levée sur l’Échofête et le naufrage de La Guerre des clochers ont fait de son auteur Victor-Lévy Beaulieu le pilote d’une épave. Resté à flot, la face au vent, Mathieu Barrette fixe le large avec une «tristesse sans nom» qui alourdit chacun de ses mots pourtant déjà torturés par l’histoire tragique de la Pointe-à-la-Loupe.

À travers les tableaux enchevêtrés d’une trame narrative décousue, déroutant morcellement qui fracasse le cadre du conte, Mathieu Barrette expose l’extrême et funeste aboutissement d’un système colonial violent et corrompu. Il fait écho au Québec de nos jours, qui craque sous les neuf années d’un règne libéral criblé de scandales.

«Calice de beau pays, le Bas-du-Fleuve.» Mathieu Barrette accueille le public dans sa région natale. Au beau milieu du fleuve, trahi par Florent Basile, Antoine célèbre la beauté d’un coucher de soleil jusqu’à la noyade glacée qui l’attend, déterminé à mourir digne et heureux. Soliloque funèbre, moment d’éternité capturé par la répétition litanique qui étire la sereine angoisse du condamné. «Mort en paix, mais mort pareil

Mathieu Barrette fracasse le cadre du conte.
Photo: Baptiste Grison

Ainsi commence une série macabre qui entraîne le spectateur dans autant de versions de l’agonie, fruits d’une schizophrène malédiction collective. «Qu’est-c’est qui s’est passé pour que ça vire de même?» Florent Basile est propriétaire de la maison des pilotes, où l’alcool et les «tapes s’a gueule» coulent à flots. Il est à la solde des marchands anglais de la Maison de la Trinité, qui lui confient l’affectation des pilotes du Saint-Laurent, et le pouvoir qui vient avec.

Aurélie Brochu Deschênes, dans un rôle de soutien plus grand que nature, incarne la tenancière Florence qui gère les femmes de marins livrées aux abus des Anglais et des hommes qui fréquentent la maison, comme hantée de son vivant, pour survivre. Elle donne sa voix tremblante aux femmes du passé, dont «les souvenirs sont surs quand vient le temps de parler de l’armée de Victoria».

Aurélie Brochu Deschênes.
Photo: Baptiste Grison

L’ombre et la lumière

Entrecoupent et éclairent cette histoire des poèmes irréguliers devenant par moments presque chansons. Contraste entre le parler direct, cru, bref, du conteur des tréfonds de Trois-Pistoles, et un verbe riche, coloré, littéraire et créatif, dont l’accumulation baroque et parfois excessive peuple ses tableaux. Dans un échafaudage d’envolées lyriques et de péripéties haletantes, d’une voix saccadée par les tremblements frénétiques du conteur habité, possédé lui-même par son récit, Mathieu Barrette nous entraîne dans la moite intimité de l’assassinat.

Photo: Nicolas Falcimaigne

Imperceptible au spectateur plongé dans le récit, presque une hésitation vient rappeler l’infaillible narration. Interprétation virtuose d’un texte dense qui multiplie les voix et les personnages, tout en se jouant des clichés.

Le diable est à bord

Armé d’étranges micros d’une autre époque, suspendus au plafond, le conteur y invoque le démon, sifflement chuintant comme de longs chuchotements surnaturels, les yeux rivés au plafond, sous un éclairage vertical qui projette à ses pieds l’ombre de sa chevelure cornue secouée par les rires déments du Malin. Soudain, sa voix se fait gutturale, comme possédée par une incantation sortie d’outre-temps qui se répète par échantillonnage, puis il devient le personnage terrifié qui la couvre de ses cris d’angoisse.

Photo: Nicolas Falcimaigne

Le grincement d’un archet sur une cymbale, un des nombreux effets sonores dont Antoine Létourneau-Berger baigne la pièce entre les fonds musicaux, chante l’indicible lendemain d’une nuit tragique. Un décès étranglé est assourdi par un effet sonore circulaire et ralentissant qui évoque l’arrêt de la circulation sanguine. Pas besoin d’effets spéciaux pour ce film d’horreur en direct, déployé dans l’atmosphère déjà chargée de la Forge, lieu mythique du conte pistolois. Quelques éléments de décor conçus par Jessica Morin, d’astucieux jeux de lumières dosés avec soin par Sébastien Pedneault et quelques sons filtrés et projetés en quadriphonie par Olivier Lebel suffisent à donner toute leur dimension aux mots de Mathieu Barrette.

Photo: Nicolas Falcimaigne

Une légende amarrée à l’histoire

Juchée au mitan du dix-neuvième siècle, la légende de la maison hantée prend le contrepied de la Guerre des clochers, lutte historique entre l’élite et la majorité pour décider de l’emplacement de la  nouvelle église. Dans son récit, Mathieu Barrette situe les faits deux années après la Révolte des Patriotes de 1837-1838. La Maison hantée devient le théâtre des rapports malsains entre l’élite coloniale anglaise et le peuple canadien, francophone.

Photo: Nicolas Falcimaigne

Cette période, riche de confrontation entre Canadiens et Anglais, est aussi celle où le clergé s’impose comme intendance de la colonie. L’évolution de la navigation et l’apparition des bateaux à vapeur va progressivement déclasser les pilotes de Trois-Pistoles, comme le démontre Jacques Morissette dans le 15e numéro de L’Écho des Basques, revue de la Société d’histoire de Trois-Pistoles. Il s’y questionne alors: «Certaines légendes ont-elles joué un rôle d’intégration socioreligieuse? Auraient-elles servi la promotion d’une certaine idéologie? Les choses se passent chez les pilotes comme si les métiers de la terre étaient devenus sains, ou saints, et les métiers de la mer, des métiers du diable

Photo: Nicolas Falcimaigne

Avr 152012
 
Philippe et Thomas. Photo: Mouski

Philippe et Thomas.
Photo: Mouski

Le 4 mars dernier, les membres de la Coopérative de ski de fond Mouski ont convié la population à une journée portes ouvertes, histoire de souffler les dix bougies du centre de plein-air. Cité parmi cinq lieux québécois d’entraînement de ski de fond classique par l’édition de janvier de la revue Espaces, Mouski doit son succès à l’engagement bénévole de ses membres.

« C’est un beau succès, mais il y a beaucoup de bénévolat, souligne le trésorier, Claude Doucet. Si on payait du salaire pour tout, c’est sûr qu’on n’arriverait pas. Mouski, c’est l’implication des bénévoles. Ce sont eux qui tracent les pistes, ce qui permet d’ouvrir 7 jours sur 7. L’entretien ménager est bénévole. Les rénovations sont des corvées. À la billetterie, 3 jours sur 7 sont assumés par des bénévoles. »

Journée portes ouvertes

La journée portes-ouvertes a permis d’amasser 884$ de dons qui ont été remis à l’organisme d’aide alimentaire Moisson Rimouski-Neigette. « Ça a été une belle activité, un succès malgré les conditions de pluie passagère », analyse M. Doucet. Un feu a été allumé pour réchauffer les randonneurs et un ravitaillement a été organisé aux différents refuges qui ponctuent le parcours.

Répondre à un besoin

C’est la fermeture des pistes de ski de fond d’un centre de ski de la région qui a poussé les fondeurs à fonder une coopérative, notamment pour acheter une machine surfaceuse permettant de tracer des pistes de ski patin. Motivés, les 80 fondateurs ont fourni 500$ chacun en 2002. La caisse Desjardins locale a fourni un investissement équivalent à la moitié de celui des membres, tandis que la Ville de Rimouski a fait un don de 20000$.

La première machine surfaceuse Bombardier BR160 a ainsi pu être achetée au coût de 73000$.

La coop s’est installée au Club des Raquetteurs de Sainte-Blandine, situé à environ 20 kilomètres du centre-ville de Rimouski. Sa mission était de faire de cet endroit le centre par excellence de la pratique du ski de fond dans la région du Bas-Saint- Laurent pour les gens de tout âge.

Après deux années d’opération, la coopérative a acheté le chalet du Club des Raquetteurs, un bâtiment de 300 mètres carrés qui peut accueillir plus de 200 personnes. Un an plus tard, le Club des Raquetteurs changeait de nom pour celui de Centre de plein-air Mouski.

En 2006, la première coopérative a été fusionnée avec le Centre et la Coopérative de ski de fond Mouski a été créée. Les parts de qualification ont été réduites à un montant de 100$ et les membres de la coopérative initiale, ayant souscrit 500$, ont transféré 400$ chacun en parts privilégiées. La Coopérative ne verse aucune ristourne à ses membres car elle est sans but lucratif.

Engagement financier

Signe que l’investissement des membres est tangible, la grande majorité des membres conserve ses parts privilégiées dans la coopérative plutôt que de les retirer lorsque la loi leur permet, tous les trois ans, fait remarquer M. Doucet.

En 2009, cette capitalisation a permis de compléter l’achat de la nouvelle surfaceuse (Prynott Husky), au coût de 224000$ avec une subvention de 150000$ de Développement économique Canada.

Plus de 30 km de pistes sont tracés pour le pas classique et 21 km pour le pas de patin. Sur les parcours, quatre petits refuges chauffés sont à la disposition des skieurs. Les sentiers de raquettes comptent une quinzaine de kilomètres de pistes balisées dans un environnement varié et de difficulté moyenne.

Le défi de la relève

Pour assurer la relève, la coopérative ouvre ses portes à des groupes d’élèves du primaire, du secondaire et du collégial. Elle offre aussi des sessions d’initiation au ski et d’amélioration des habiletés à plus de 50 jeunes dans un programme de 10 semaines et de 5 niveaux, avec des formateurs accrédités.

Le centre est l’hôte de compétitions nationales et son équipe de compétition s’y distingue souvent.

Avr 082012
 

Montréal, journal EnsembleIls étaient plus de 70 citoyens, chercheurs, artistes, étudiants, philosophes et autres manifestants indignés. Ils étaient intarissables, ils parlaient du Québec, de la démocratie, du bien commun, de ce printemps québécois qui s’éveille au bruit de centaines de milliers de pas qui envahissent pacifiquement les rues pour exiger la justice sociale. Ils étaient Nous.

Plus de 70 citoyens, dont ici le musicien Martin Léon, ont pris la parole au Monument-National, le 7 avril 2012, à l'occasion de l'événement Nous? Photo: Nicolas Falcimaigne

«Nous?», cet événement de prise de parole, s’est tenu le 7 avril dernier au Monument-National, de midi à minuit. Pendant douze heures s’est exprimée l’essence de l’identité québécoise, de sa crise et de ses espoirs.

«Comment rendre visible, opérante la liberté qui nous caractérise et qui nous échappe en même temps? La révéler?» En réponse à cette question, aussi alambiquée que celle du référendum de 1995, la diversité des points de vue exprimés s’est avérée impressionnante.

La part belle a été faite au mouvement étudiant et au «Printemps érable», en vue de la grande manifestation du 22 avril. Dominic Champagne, metteur en scène et organisateur de cette dernière, ainsi que Gabriel Nadeau-Dubois, leader étudiant présent à titre personnel, ont tous deux livré d’inspirants discours. Lire la suite »

Jan 122012
 
Demain, qui gouvernera le monde?, par Jacques Attali, est paru en 2011 aux Éditions Fayard. Illustration de couverture

À quelques jours du début de l’Année des coopératives, 2012, certains auront trouvé au pied du sapin le dernier ouvrage de Jacques Attali, Demain, qui gouvernera le monde ?, paru chez Fayard en 2011. À travers un fulgurant voyage dans l’histoire des empires et des puissances qui ont tour à tour scellé le destin de leur temps, l’ancien conseiller politique de François Mitterrand dresse le terrifiant bilan d’un monde de plus en plus complexe et incontrôlable, soumis à des intérêts de plus en plus fragmentés. Il y démontre l’absolue nécessité d’établir une démocratie mondiale pour faire face aux défis énormes de notre siècle, trop lourds pour être convenablement pris en charge par le marché ou par les États. Comment trouver une voie entre ces deux obstacles pour permettre aux « citoyens du monde » de prendre leur place ?

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Mar 072011
 

Le Paradis déménage. Qui l’eût cru? Même Dieu ne le savait pas.

Un projet de 15 millions $ permettra à la coopérative culturelle Paradis, de Rimouski, d’offrir aux six organismes qui en sont membres des locaux tout neufs, et même d’accueillir quatre nouveaux organismes.

Les débats ont donné lieu à des échanges entre les élus de plusieurs partis politiques. - Photo: N.Falcimaigne

Le nouveau bâtiment sera construit au pied des futures et proverbiales Deux Tours, qui remplaceront la Grande Place, ce défunt centre d’achat actuellement en démolition après des décennies de bons et loyaux services dans le paysage du littoral rimouskois.

Selon Claude Fortin, président de la coopérative et directeur général de Paralœil, l’objectif est d’offrir des espaces locatifs adéquats et à coût abordable aux organismes membres, tout en développant un lieu public qui permettra de générer de l’achalandage en plein centre-ville. Lire la suite »

Jan 132011
 

Pasaia, journal Le Mouton NoirTelle est la devise d’Ibaialde, l’association des rameurs d’Angelu (Anglet): « Sport, culture, café et cognac ». Pour les Basques, la culture et le sport vont de paire. Cette association le prouve en organisant, à la force de son bénévolat, de grands soupers culturels en marge des expéditions sportives dans le golfe de Biscaye. C’est lors d’un de ces soupers qu’ils ont accueilli la délégation du Parc de l’aventure basque en Amérique (PABA), pendant sa mission socioéconomique en mars dernier.

Xabier Agote accueille la délégation du PABA au chantier Ontziola, à Pasaia, où des répliques d'aciennes embarcations basques sont construites. - Photo: N. Falcimaigne

Xabier Agote accueille la délégation du PABA au chantier Ontziola, à Pasaia, où des répliques d’aciennes embarcations basques sont construites. – Photo: N. Falcimaigne

La mission avait en effet pour objectif non seulement de développer les liens culturels, mais également de susciter des projets sportifs avec le Pays basque.

Ibaialde: « côté fleuve »

Les rameurs d’Ibaialde avaient déjà créé l’événement en remontant le fleuve Saint-Laurent à bord d’une trainière il y a quelques années. L’expédition Indianoak était partie de Sept-Îles et avait atteint Trois-Pistoles quelques semaines plus tard, non sans avoir joyeusement animé les communautés côtières tout au long du parcours. Michel Lastiri, qui avait pris part à l’expédition, s’en souvient encore avec émotion. Il insiste sur l’intérêt de réaliser des échanges sportifs, culturels et culinaires, pour toutes les tranches de la population. Lire la suite »